Sicile 2016page 3/3

Du 15 au 24 avril 2016

Le village de Naso avec en fond les îles éoliennes (22.04.16)

Le 22 avril, nous longeons la côte nord jusqu'à Capo d'Orlando puis mettons le cap vers les Monts Nebrodi. Le but est d'explorer une station vers Roccella Valdemone que nous avions découvert en 2005. Nous y retrouvons avec plaisir une cinquantaine d'Op. lacaitae coincés entre des genets qui, en quelques années, ont envahi la majeure partie du terrain.

Ophrys lacaitae - Roccella Valdemone (22.04.16)

Nous poursuivons notre route vers Linguaglossa, puis Taormina qui constitue la dernière étape de notre séjour. Cette ville accrochée à une colline escarpée offre un point de vue remarquable sur la mer Ionienne et l'Etna. Avec son architecture médiévale, son spectaculaire amphithéâtre grec entre ciel et mer et son ambiance balnéaire, Taormina attire énormément de monde tout au long de l'année. Il est difficile d'y circuler et encore plus d'y stationner mais heureusement le cœur de la ville se parcourt facilement à pied.

Le théâtre gréco-romain de Taormina offre un point de vue remarquable sur la mer Ionienne et l'Etna

Nous profitons des deux dernières journées pour flâner le long des petites routes qui sillonnent le flanc nord de l'Etna. Dans la partie la plus basse, le paysage est principalement composé de grandes étendues plantées de vignobles, d’oliviers au tronc noueux, ainsi que d’agrumes, citronniers, orangers et mandariniers.

Après avoir traversé le bourg de Linguaglossa, la route serpente entre forêts de châtaigniers, de hêtres, de mélèzes et de bouleaux. Vers 1260 m, sous le chalet delle Ginestre, nous trouvons une population de Dactylorhiza dont l'identification nous pose problème. Ils ne ressemblent ni à Dact. sambucina, ni à Dact. romana. Probablement s'agit-il d'hybrides entre les deux.

Dactylorhiza romana × sambucina - Etna (23.04.16)

Plus haut, la forêt s'éclaircît et l’on découvre un paysage désertique et lunaire fait de champs de lave. La température n'est plus que de 10°C lorsque nous parvenons à la station de Piano Provenzana vers 1820 m. C'est le territoire de la violette de l'Etna (Viola calcarata var. aetnensis) une variété locale qui s'est adaptée à ce biotope particulier. Entre les sables noirs et les petits fragments de lave émergent les coussinets typiques de la saponaire (saponaria sicula) aux élégantes fleurs rosées ou les bouquets rouges du rumex de l’Etna (Rumex Aetnensis).

Paysages de l'Etna (23.04.16)

Violette de l'Etna (23.04.16)

Plus haut encore, l'Etna continu de crachoter sa fumée, noyant son sommet dans une brume opaque. Ce n'est pas encore cette année que nous aurons la chance d'observer une éruption.

Ouvrages de référence


Ci-dessous quelques ouvrages qui nous ont permis de préparer ce voyage :

   

Citons aussi les comptes rendus de Jacques Bry, Lucien Francon et des nombreux autres orchidophiles qui nous ont précédés.

Enfin, quelques bonnes adresses :

Le case de San Andrea à Buccheri : http://www.casedisantandrea.it
Le Antica Stazione di Ficuzza : http://www.anticastazione.it/

 

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